C’est avec beaucoup d’émotion que je rédige une dernière fois ce message annuel en tant que directeur artistique du Théâtre de Pont-Rouge. La grands idée folle, qui remontre a onze ans maintenant, a été une réalité bien vivante, forte et solidement ancrée dans notre milieu pour lequel nous avions relevé le défi d’offrir, année après année, une programmation de théâtre.
Années heureuses, années plus tristes, années toujours enivrantes au regard des productions à présenter, des solutions à trouver, des problèmes à régler. Années parfois aussi goût amer de n’avoir pas su trouver toujours les mots justes pourrallier et pour unir.
C’est avec le souvenir de plus de vingt production de plus de 20 000 spectateurs que je referme le grand livre du TPR. C’est ce souvenir et le bruit de vos rires encore présent dans ma tête, que je garderai précieusement en moi comme le gage d’une histoire d’amour qui, somme toute, ne finit pas trop mal.
Avant de vous faire notre dernier salut, nous voulons vous offrir une ultime rencontre avec le Théâtre de Pont-Rouge et avec ”Copie conforme”, une texte de bricaire etlaysagues que j’ai eu la joie d’adapter et de mettre en scène avec une équipe très généreuse.
Le choix de programmer ”Copie conforme” est également un dernier clin d’oeil au vieux complice décédé trop jeune, Jacques Portelance, qui nous regarde de son coin de paradis et qui envie surement ce soir la fébrilité de la coulisse, la nervosité qui nous fait battre le coeur un peu plus vite et le désir que nous avons tous de vous faire rire. Jacques et moi adorions ce texte et il aurait tant aimé être de la production.
”Copie conforme” c’est dans le tradition du TPR. Une tradition de théâtre de boulvard souvent, adapté toutefois à notre réalité et à notre langue coutumière.
Cette année, Normand Martel a accepté de relever le defi d’un double et même d’un quadruple personnage et c’est avec joie que nous, Nathalie Martel, Gaétan Giguère, Sylvie Boutet, Christiane Varin et moi, lui offrons un cadre pour faire naître cette ”Copie conforme” multiple.
Voilà! Tout est dit ou presque. Et comme chaque soir de représentation de ces onze dernières années: ”Cinq, quatre, trois, deux, un! Extinction des lumières. Musique. Éclairage. Et… rideau!”